La lettre de Michel Vézina diffusée à travers la Fransaskoisie, en réaction aux propos désobligeants de certaines personnes de notre communauté envers le CÉF, interpelle notre organisation.
La mission de l’Association des parents fransaskois (APF) est d’offrir des services d’accueil, d’accompagnement et de promotion des intérêts des parents afin de favoriser le développement et l’épanouissement en français des parents et des enfants. Or, il est indéniable que l’école de langue française participe de cet épanouissement; donc, cet enjeu concerne directement le mandat de l’APF.
En conséquence, cela signifie, pour l’APF, qu’il faut aussi appuyer les institutions chargées de la prestation des services éducatifs. L’APF félicite le CÉF pour cette initiative de recrutement international. Cela permet de diversifier encore plus la clientèle francophone dans nos écoles, d’assurer l’avenir et la viabilité de toutes les écoles francophones dans la province.
Le réseau des organismes de parents francophones au pays et l’APF (qui en est membre) accueillent favorablement et positivement la diversité au sein de nos écoles et on ne peut que se réjouir de voir de plus en plus de nouveaux arrivants être inscrits. Cela apporte une extraordinaire richesse au sein de nos écoles, mais aussi au sein de nos communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM).
Les parents sont des partenaires incontournables de l’éducation. À ce titre, leurs doléances doivent être considérées.
Du point de vue de l’APF, le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) met tout en œuvre pour veiller à la réussite des élèves. Nous sommes conscients des défis d’infrastructures auxquels le CÉF fait face partout dans la province. Mais nous croyons aussi que le CÉF ne ménage pas ses efforts pour traiter ces défis.
Le CÉF et la table des élus scolaires, ont mandaté la direction générale du CÉF pour prendre les moyens nécessaires afin d’assurer la pérennité de tous ses établissements scolaires; incluant le besoin d’attirer des élèves internationaux.
La planification par le gouvernement de nouvelles écoles à Prince Albert et Saskatoon en sont des exemples. L’APF continuera à travailler main dans la main avec le CÉF et les autres organismes, pour l’épanouissement en français des familles fransaskoises et pour la revitalisation de nos communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM). C’est notre mandat et c’est notre priorité.
Tout le monde sait que la clé de voûte de l’épanouissement de nos communautés fransaskoises repose dorénavant sur les initiatives visant l’immigration.
Par ailleurs, la loi autorise le CÉF à prendre les moyens nécessaires pour veiller à ce que nos écoles attirent de nouveaux élèves francophones de toutes origines. C’est exactement ce que le CÉF fait. Le CÉF rend des comptes aux élus du Conseil scolaire fransaskois qui rendent des comptes à leurs bailleurs de fonds, et ultimement aux électeurs du CSF, ne l’oublions pas.
Le cri du cœur du Gravelbourgeois Michel Vézina est entièrement justifié. Pourquoi agressivement contester les initiatives de la direction générale du CÉF et de son équipe, alors qu’ils obtiennent des résultats encourageants après des années d’efforts ? Pourquoi jeter le discrédit sur des initiatives aussi cruciales pour la survie de nos écoles et de nos communautés ? Pourquoi adopter un ton qui s’apparente à de l’intimidation pour décrier les missions internationales du CÉF, et réclamer que celui-ci informe la communauté au préalable, alors que les organismes fransaskois n’envoient aucun préavis à la communauté avant leur départ à l’étranger ?
Michel Vézina attire l’attention sur le fait qu’on semble fermer les yeux sur les pratiques d’autres organismes de la communauté pour décrier que le CÉF fait ce que tous font déjà. Il a raison de dire qu’il y a deux poids, deux mesures dans le traitement de ce dossier sur la place publique.
Ne pouvons nous pas, comme l’exprime si bien M. Vézina dans son plaidoyer en faveur de la solidarité communautaire, faire front commun au bénéfice de toutes nos communautés ?
Fermer l’école Mathieu de Gravelbourg pourrait mener à d’autres fermetures d’école. À quel prix ?
La Fransaskoisie gagne à être inclusive, diversifiée, présente partout en province, autant en milieu rural, qu’en milieu urbain. Ne serait-il pas plus indiqué d’exprimer nos opinions avec respect et sans virulence aucune dans nos propos? La nécessité de l’inclusion nous enjoint de bâtir, entre nous, des ponts plutôt que des murs. Merci M. Vézina de vous être exprimé en toute honnêteté.
Pour l’Association des parents fransaskois, Edgard Assoua, Président du Conseil d’administration.
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